Information is Money 

La version originale de cet article a paru dans la revue Le Manager

No. 53, décembre 2000, pages 46-51


Par Mohamed Louadi, PhD

Dans l'économie traditionnelle, presque toutes les transactions étaient effectuées par le transfert de biens ou de services en échange de leur valeur entendue. Ces transactions se faisaient face à face et l'usage du papier (billet de banque, lettre de crédit, bon de commande, facture, reçu, etc.) était souvent de rigueur. Dans la nouvelle économie, la monnaie d'échange est toute autre.

Première partie: la naissance d'une pratique et les utilisations nouvelles d'une technologie

Contrairement à l'économie traditionnelle, la nouvelle économie ne se conçoit plus et ne s'analyse plus en termes de secteurs d'activités économiques ou de catégories de professions mais en référence à une économie basée sur et définie par l'information et à la valeur ajoutée qu'elle génère. La nouvelle économie accepte et s'approprie l'information non plus comme une simple commodité mais également comme une monnaie d'échange.

Il n'est nul hasard que les concepts de "nouvelle économie" et de "société de l'information" soient si souvent associés l'un à l'autre car ce qui distingue essentiellement la nouvelle économie de l'économie traditionnelle est justement la possibilité de disposer de masses énormes d'informations grâce, entre autres, aux nouvelles utilisations des technologies de l'information. Ces sont ces nouvelles utilisations de la technologie qui rendent floue la distinction entre les mille et une définitions de la nouvelle économie et de la société de l'information.

Les nouvelles utilisations des technologies de l'information se sont manifestées depuis bien longtemps déjà. Peu après l'avènement de l'ordinateur, on s'est moins soucié de la valeur de l'information que de la qualité et de la rapidité des traitements qu'il effectuait dans des environnements d'application classiques. Mais les choses ont commencé à changer vers les années 60 lorsque des innovations apparemment isolées ont assuré le passage à une nouvelle ère, celle de l'utilisation et de l'exploitation de l'information, d'abord comme une arme concurrentielle puis comme une denrée particulière générant elle-même de la richesse quand elle ne s'y substitue pas.

Au début des années 50, est apparue aux États-Unis la carte de crédit, vraisemblablement indépendante de l'informatique et de toute autre gestion de l'information#1.. Il avait fallu près d'une décennie pour que le concept prenne et devienne partie intégrante de la vie du commun des mortels. C'est en effet grâce à la percée des cartes telles que Visa et Mastercard que la carte de crédit devint banale dans les sociétés dites avancées. Désormais utile dans les restaurants, dans l'agence de voyages, à la station de service, dans les grands magasins à rayons, la carte de crédit est peu à peu devenue un des symboles incontestés du rêve américain.

Les organismes financiers émetteurs de cartes de crédit ont une structure de revenus à peu-près semblable à la suivante: les frais financiers (76%), frais payés par les commerçants (11%), intérêts de retard de payement (4%), frais payés pour avances en espèces (4%) et frais annuels et autres (5%). Mais cela ne constitue qu'une analyse basée sur les canons de l'économie traditionnelle.

Les cartes en plastique ont rapidement gagné le secteur de la consommation à telle enseigne que pratiquement chaque constructeur d'automobile, compagnie de téléphone, compagnie aérienne, grande surface, etc. adoptait sa propre carte. Quarante cinq ans après leur apparition, il y avait 55 millions de cartes de crédit en circulation au Canada seulement, soit 2,7 cartes pour chaque adulte de plus de 18 ans. C'est que le phénomène est devenu populaire. Et lucratif à plus d'un titre.

Dans le contexte de la nouvelle économie et de la société de l'information, les cartes de crédit ont à présent une toute autre valeur que celle financière.

Les Américains et les Canadiens sont désormais habitués à recevoir du courrier leur souhaitant bon anniversaire ou leur proposant un nouveau médicament pour leur traitement médical. Le plus étrange est que ce courrier émane de parfaits inconnus. Ces inconnus savent quand vous vous été marié et vous proposent des cadeaux à offrir à votre époux. Ils savent que votre assurance automobile arrive à échéance et vous proposent un meilleur contrat et davantage de garanties que votre assureur actuel. Ils savent que vous venez d'avoir un enfant et vous envoient des catalogues. Ils savent que c'est le moment de faire la vidange de votre voiture et vous proposent un rabais si vous vous adressez à telle station à essence près de chez vous. Ces inconnus connaissent vos goûts, vos lectures, si vous allez au cinéma et quels films vous allez voir. Ils semblent tout savoir de vous. Même ce que vous pensez à partir d'une étude minutieuse de ce que vous lisez.

Comment font-ils?

En 1991, j'avais eu mon premier enfant. Vivant à l'étranger, rares étaient les amis que nous avions et qui savaient que nous attendions un enfant. Une semaine après la naissance, je commençais à recevoir du courrier et des catalogues venant de la plupart des états d'Amérique. Des magasins et des fabricants de biberons, de sucettes et de couches de bébé dont je n'avais jamais entendu parler auparavant connaissaient mon nom et mon adresse. Je ne pouvais m'expliquer ce qui m'arrivait et je n'eus de cesse que de chercher à comprendre.

Ce ne fut que plus tard et presque fortuitement que je me rendis compte que l'orthographe de mon nom sur les enveloppes et les pamphlets que je recevais était incorrecte. La manière dont mon nom était orthographié était identique à celle qui figurait sur une de mes cartes de crédit. Et c'était cette carte de crédit que j'avais utilisée pour régler l'achat du premier biberon peu avant l'accouchement.

L'explication est donc simple. Le payement que j'avais effectué n'était pas qu'un simple payement. Il était également un indice révélateur d'un comportement inhabituel de ma part. Cet indice était relayé aux ordinateurs de la compagnie émettrice de la carte pour y être analysé: un biberon acheté par quelqu'un qui n'en a jamais acheté auparavant. Qui se met à acheter des biberons sans avoir eu une nouvelle naissance dans la famille? Telle est l'heuristique utilisée par les super-calculateurs et les programmes à base de réseaux neuronaux des organismes émetteurs de cartes de crédit.

Les indices sont ensuite convertis en listes selon les catégories. Ces listes (mailing lists) sont revendues aux commerçants et aux entreprises férus de marketing one-to-one. Étant donné que l'information n'est pas une ressource finie, elle peut être revendue ad infinitum. Dès qu'un consommateur utilise sa carte de crédit pour effectuer un achat, son nom, son adresse, le type de l'achat, la somme payée, l'endroit où l'achat a été effectué ainsi que l'heure exacte de l'achat sont immédiatement enregistrés et l'écho silencieux de l'acte se propage comme une onde dans les méandres et les mémoires des super-calculateurs indiscrets. En fait, en utilisant sa carte de crédit, le consommateur consent, souvent sans le savoir, à fournir des informations pour lesquelles il ne perçoit aucune contrepartie.

Pourtant, ces listes se revendent à prix d'or. Au début, l'organisme émetteur de la carte percevait ses revenus de trois sources différentes: (1) du consommateur porteur de la carte (sous forme de frais annuels entre autres), (2) des commerçants qui acceptent la carte comme mode de payement et (3) des consommateurs de l'information glanée sur le comportement des consommateurs porteurs de cartes. Plus tard cela changea lorsque AT&T introduisit, en 1990, sa carte de crédit (et d'appel) gratuite (sans frais annuels): la fameuse Universal Card. La décision de AT&T avait ébranlé l'industrie, et surtout American Express. AT&T Universal avait compris que l'enjeu était de fidéliser le consommateur car ce dernier, en n'utilisant que la carte de AT&T lui donnait l'exclusivité des informations sur lui et lui permettait donc de dresser un profil plus fidèle de ses faits et gestes. L'information étant plus fine et donc de qualité supérieure était revendue plus chère et AT&T pouvait se permettre de renoncer aux frais annuels puis de changer les règles du jeu dans l'industrie.

Certaines compagnies, poussant le culot à l'extrême, proposaient même de revendre ces informations aux intéressés mêmes! TRW proposait des dossiers personnels de crédit pour la somme de 35 dollars à qui voulait#2.. Certains experts en sont venus à se demander à qui appartenait l'information. D'autres compagnies, dont la célèbre Equifax et ses multiples filiales, sont passées expertes dans l'art de disposer et de revendre des informations purement confidentielles jouissant pleinement de tous les vides juridico-légaux qui entourent ce phénomène. La loi canadienne sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé, entrée en vigueur en janvier 1994, a contribué un tant soit peu à endiguer le mal et a même fait des mécontents parmi les commerçants de l'information#3. un an et demi avant qu'elle n'entre en vigueur.

Les bases de données contenant les noms et les adresses des consommateurs et le concept du marketing ayant évolué du marketing de masse au marketing de segment puis au marketing de précision, ont fait que les informations amassées sont devenues non seulement un moyen d'augmenter les parts de marché mais également un moyen de mieux connaître les goûts des consommateurs afin de développer de nouveaux produits et donc de nouveaux besoins. C'est d'ailleurs le prétexte avancé par les collecteurs et autres commerçants de l'information. C'est ainsi que General Motors, le célèbre constructeurs d'automobiles avait signé un partenariat avec MasterCard en 1992 pour disposer d'une banque de données de 12 millions de consommateurs. Dans cette banque de données ne figurent pas que des noms mais également les marques des voitures détenues actuellement et dans le passé, les dates d'achat, les dates critiques de changement de voiture et le moment "psychologique" de proposer une nouvelle voiture; un type de service à la clientèle jusque là inédit.

Aujourd'hui la carte de crédit n'est plus qu'un moyen parmi plusieurs d'amasser des informations de toutes sortes sur tout ce qui bouge. Mais elle restera le principal instigateur d'une tendance qui ne peut que se généraliser et se développer encore davantage grâce à des technologies qui ont plus d'ubiquité.

 

Deuxième partie: La collecte de toutes les informations et les utilisations des nouvelles technologies

Avec l'évolution des outils informatiques et une utilisation de plus en plus judicieuse des technologies de l'information, les entreprises se sont soudain trouvées dans une situation où non seulement elles disposaient de capacités de calcul dépassant de loin leurs besoins internes de gestion mais également avec des volumes d'informations externes extraordinaires. Le mariage des deux a été réalisé par plusieurs cas notoires: des banques (CitiCorp), des compagnies aériennes (American Airlines), des chaînes de distribution (Sears), pour n'en nommer que quelques unes. Cette réalisation s'est faite sans heurts puisque ces utilisations ont pu transformer les départements de traitement de l'information de centres de coûts qu'ils ont toujours été depuis l'avènement de l'ordinateur, en centres de revenus et même, dans plusieurs cas, en centres de profit.

Le fait est que l'information est réellement devenue une monnaie d'échange et que le mot "gratuit" n'a pas le sens qu'on lui connaissait.

C'est en 1994 que le commun des mortels commença à découvrir le Web et l'Internet grâce à la prolifération de programmes navigateurs de type Mosaic, Netscape et plus tard, Internet Explorer. L'Internet, qui était déjà accessible depuis ses débuts en 1969, évolua dans le sens contraire du marketing (masse, segment, précision), c'est-à-dire de l'élite des chercheurs et des militaires, aux simples internautes aux commerçants de tout poil. Aujourd'hui, la simple mention du Web revêt des connotations commerciales: sitôt un discours sur le Web ou l'Internet entamé, il aboutit inévitablement sur un discours sur le commerce électronique et donc sur les échanges#4..

L'Internet rendit encore plus facile la collecte des informations sur tous les individus et non plus uniquement sur les consommateurs. Il suffit de se connecter à un site, de visiter un portail, de simplement surfer, d'envoyer un e-mail, de participer à une séance de chat ou de poster une question dans un forum de discussion pour que cela risque d'être su et utilisé à votre insu à des fins indéterminées. Car tel un Petit Poucet aux miettes de pain électroniques, chaque fois que l'on se connecte à l'Internet, on laisse des traces indélébiles.

La technique de récolte de l'information la plus souvent utilisée est celle des cookies, de petits fichiers de code qu'un site visité plante, sans votre permission, dans votre disque dur et qui sera utilisé et mis à jour à chaque nouvelle visite de ce site. Ces cookies sont d'excellents mouchards qui peuvent communiquer une quantité énorme d'informations non seulement sur votre machine et vos programmes, mais également sur vos faits et gestes sur l'Internet chaque fois que vous vous y connectez. Certains sites, en déposant leur cookie prélèvent tous ceux qui y ont été déposés par d'autres. Certains sites spécialisés en informatique, déposent un cookie qui leur permet de prendre un cliché de votre disque dur, ce qui leur permet aussi de savoir quels programmes y sont installés (et ceux qui n'y sont pas), quel traitement de texte vous favorisez, si vous avez une imprimante, un scanner, et toute autre information permettant de déduire quels pourraient être vos besoins en équipement et en logiciels.

D'autres méthodes, plus ou moins subtiles, permettent aux sites intéressés de vous extorquer l'information par tous les moyens, y compris les plus détournés. Un concours Internet organisé par 126 sites commerciaux avait défrayé la chronique en octobre 1997 parce qu'on y avait soutiré des informations à des enfants. Ces sites demandaient des informations sur toutes sortes de choses y compris des adresses e-mail et des numéros de téléphone, la plupart recueillis sans le consentement des parents. La réaction du gouvernement américain fut alors immédiate.

D'autres sites vous demandent des informations tout à fait délibérément et ouvertement. De plus en plus de sites vous demandent de vous identifier, de leur donner vos adresses (y compris votre adresse postale car ils ne se contentent plus de votre adresse e-mail), le nombre et l'âge de vos enfants, etc. On en arrive même à remplir le même formulaire plusieurs fois tant on oublie qu'on a déjà visité le site en question.

Dans d'autres cas, ce sont les programmes que vous avez sur votre disque qui, en se connectant automatiquement, comme pour effectuer la mise à jour d'un antivirus par exemple, ont le potentiel de divulguer des informations que vous n'aimeriez sans doute pas partager.

Les questions posées dans les forums de discussion peuvent être un indice révélateur pour certains. Posez une question sur une fonctionnalité du programme Visio par exemple, et ne vous étonnez pas de recevoir un déluge de messages électroniques vous suggérant des mises à jour de Visio ou des produits similaires dans les semaines qui suivent.

Finalement, il n'est pas besoin d'être paranoïaque pour craindre que son courrier électronique soit lu par une autre personne que son destinataire. Théoriquement et techniquement, le courrier électronique peut être lu par autrui. Le message transitant par un nombre indéterminé de serveurs intermédiaires, il n'existe aucune garantie qu'il ne soit un peu "retardé" quelque part.

Il n'est pas rare que des services ou des produits soient offerts gratuitement avec la mention "free" désormais coutumière des internautes. Le téléchargement d'un logiciel "gratuit" tel que Eudora Light par exemple est conditionné par le remplissage d'un formulaire qui prend très rapidement l'allure d'un questionnaire frisant l'interrogatoire puisqu'il se compose de pas moins de vingt questions différentes, sans compter les sempiternelles questions sur vos nom, prénom, adresse, etc.

Que ce soit par le biais des cartes de crédit, des cartes à puce, des cookies ou du snooping, l'ère dans laquelle nous sommes déjà entrés est tellement imbibée de la notion de l'information, que cette dernière n'est plus simplement une ressource.

Les pays dits avancés ne sont pas restés insensibles à ces problèmes. Mais ils sont loin de les avoir résolus. Certains ne sont même pas près de vouloir le résoudre. Déjà un projet de loi interdisant la vente de numéros de sécurité sociale sur l'Internet avait été proposé mais le président Clinton avait promis de le torpiller en raison de ses nombreuses prétendues défaillances techniques et juridiques.

Entre-temps, les grandes nations n'hésitent pas à légaliser les mécanismes d'écoute et de veille concurrentielle et ce, même au plus haut niveau. Une enquête effectuée par deux groupes de droits civils, The Electronic Privacy Information Center et Privacy International, a révélé que les États Unis et la Russie sont les pionniers dans ce domaine. D'après les résultats de cette enquête, rendue publique fin septembre à Venise sous la forme d'un rapport intitulé Privacy and Human Rights 2000, le FBI n'hésite pas à encourager des pays tels que la Hongrie et la République tchèque à développer leurs capacités d'écoute. Les Américains auraient par ailleurs conseillé aux Russes d'élargir leurs réseaux d'écoute et de surveillance et d'adopter des systèmes de surveillance de courrier électronique tels que "Carnivore". Ils auraient finalement promu ces tactiques même au niveau du G7 sous le prétexte de ne pas vouloir se laisser doubler par les criminels experts en technologie#5..

Le rapport s'est également longuement étendu sur le système dont le nom de code est "Echelon", un système d'interception de communications planétaire opéré par des bureaux de sécurité basés en Grande Bretagne, au Canada, en Australie et en Nouvelle Zélande et coordonné par la US National Security Agency (NSA).

Les faits sont là, Big Brother is watching you et la tendance est bien installée. Reste que nous devrions acquérir le réflexe de ne plus céder d'informations sans contrepartie, préférablement en espèces sonnantes et trébuchantes et sans virement bancaire mais rubis sur l'ongle.

 Donnez-leur donc des cookies

 Au meilleur des cas, un cookie peut:  

Vous permettre d'avoir accès à un site par abonnement sans que vous ayez à retaper à chaque fois votre nom d'usager et votre mot de passe puisque le cookie logé dans votre disque dur les procure à votre place et bien plus rapidement. Le problème avec cette technique c'est que l'information étant stockée sur votre disque dur alors qu'elle est supposée l'être dans votre mémoire devient accessible à quiconque est capable de la prélever.

A la base des informations stockées dans le cookie, les concepteurs de sites peuvent réaliser un site qui soit personnalisé et ce, en fonction des liens que vous visitez habituellement et lors de vos visites précédentes.

Les cookies dévoilent des informations précises sur d'où vous venez et où vous vous rendez ensuite. Entre les deux le site peut savoir comment vous l'avez visité, dans quelle profondeur et le temps total que vous y avez passé.

Permet aux sites de distinguer entre 50 visiteurs différents et un seul visiteur qui aurait cliqué sur l'option "recharger" 50 fois et ce, à des fins purement marketing.

Permet aux sites de savoir si vous avez des tendances particulières: les plages horaires durant lesquelles vous vous connectez, les sites que vous fréquentez d'une manière plus ou moins assidue, etc.

 Au pire des cas, un cookie peut:  

Permettre à des informations particulièrement sensibles d'être transmises à votre insu, comme cela fut souvent le cas suite à des bugs dans les explorateurs Internet Explorer et Netscape.

Vous pouvez vous trouver victime d'une avalanche de courrier électronique nullement sollicité et que même les filtres, désormais une fonctionnalité essentielle des logiciels de courrier électronique, ne peuvent aider à combattre. Le problème c'est que ces courriers proviennent souvent des sources les moins recommandables de l'Internet!

Désactivez l'option des cookies dans votre navigateur et l'accès à certains sites vous sera purement et simplement refusé. Le message? Vous êtes persona non grata si vous refusez de partager de l'information sur vous!

Si vous voulez avoir une idée sur ce qui peut être récolté comme informations sur vous sans même l'usage d'un cookie, rendez vous au site www.anonymizer.com.

Certains logiciels permettent de vous débarrasser des cookies mais cela peut se faire manuellement. Sachez seulement que le dossier où ces petites bestioles se cachent s'appelle tout simplement… Cookies.

Détruisez tout ce qui s'y trouve sans remords à chaque accès à l'Internet!

 

1. Pour être fidèle à l'histoire, c'est en 1949 que Frank MacNamara établit le Diners Club à New York. Pour la somme modique de 5 dollars, les membres du club pouvaient faire usage d'une carte en plastique pour payer leurs repas dans une douzaine de restaurants. Le concept a été imité par des centaines de faiseurs de cartes. En 1968, l'industrie des cartes de crédit était déjà dominée par Chargex (qui, plus tard, devint Visa) et Mastercharge (Mastercard).

2. Voir R. Bennet, Credit watchdog puts new twist on selling information, The Globe & Mail, B12, 12 mai 1987.

3. Voir Vie privée: les professionnels inquiets des intentions de Québec, Les Affaires, 27 juin 1992, page 21.

4. A noter qu'une bonne frange des internautes traditionnels se sont opposés, et certains continuent à s'opposer, à toute "commercialisation" de l'Internet, sans grand succès il faut bien le concéder. Voir par exemple le débat ouvert publié dans ComputerWorld du 21 novembre 1994: Ban business use on the Internet. Un peu plus d'un mois plus tard, un reporter pourtant spécialisé commençait un article par la phrase suivante: "The first thing you need to know about Internet commerce is that it doesn't exist" (ComputerWorld, 26 décembre 1994/2 janvier 1995, page 20).

5. Voir le site http://www.cnn.com/2000/TECH/computing/09/22/snoop.reut/index.html